Céline a été violée il y a 4 ans. Un homme s'est introduit dans son appartement par une fenêtre ouverte alors qu'elle dormait, rapporte notre journaliste Julie Denayer. Lors de la manifestation organisée à Bruxelles contre le viol, elle a dénoncé une mauvaise prise en charge des victimes. "Je suis allée à l'hôpital. Là-bas, ils m'ont fait attendre deux heures avant de commencer l'examen parce que la police devait d'abord me donner un numéro de pv. C'est hallucinant qu'on fasse attendre la victime d'un viol alors qu'elle porte encore sur elle les traces de cette agression. C'était l'horreur", se souvient Céline Camps, présidente de l'association "Fight Back".
On condamne encore la femme plutôt que le violeur
La jeune femme pointe du doigt le laxisme de la justice envers les auteurs de viols. Son agresseur est un récidiviste. Il comparaît lundi devant le tribunal correctionnel. Seul un violeur sur cent est condamné en Belgique. "En Belgique, on condamne encore bien trop souvent la femme, la victime, plutôt que le violeur", dénonce Monique Bargibant, coordinatrice du conseil des femmes francophones de Belgique. On va dire à la femme 'êtes-vous sûre? Portiez-vous une jupe trop courte? Avez-vous aguiché?'. Non, il ne faut pas se poser ces questions-là".
Les victimes n'osent pas porter plainte
En Belgique, huit à dix viols sont commis chaque jour. Mais seule une victime sur dix porte plainte. "J'avais 15 ans, raconte l'une d'elles. J'étais dans une boîte de nuit. Je ne pouvais pas être là donc je n'osais rien dire. C'était un tabou. C'est très compliqué".
Une pétition a été lancée pour faire du viol une priorité aux yeux de la police et de la justice.

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