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mardi 27 août 2013


Alexander De Croo, ministre des Pensions au gouvernement fédéral (Open VLD) était l'invité de la rédaction de Bel RTL. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.

Fabrice Grosfilley (FG): Faire travailler les pensionnés à l'avenir, cela va devenir nécessaire?

Alexander De Croo (ADC): Je pense que ce qui est nécessaire c'est que l'on fasse tous ensemble et j'accentue le "tous ensemble" un effort d'essayer de travailler un peu plus longtemps. Et là je ne parle pas de l'âge de 65 ans, je parle de l'âge effectif de pension en Belgique actuellement qui est de 59 ans. Aujourd'hui l'espérance de vie est de 80 ans, alors qu'il y a 30 ans, elle était de 68 ans. C'est clair qu'on va tous devoir faire un effort ensemble. Je pense que la question cruciale est de regarder le vieillissement de la population et regarder comment on peut voir cela comme une opportunité au lieu d'uniquement le voir comme un problème, comme la plupart des gens le voit actuellement. Et là clairement on a plein de choses à apprendre d'autre pays. Des gens au-delà de 65 ans ont des attentes différentes de la vie, par rapport à quelqu'un qui a 25 ans. Et donc il faudrait que le boulot s'adapte à cela.


"On a besoin d'une baisse d'impôts"


Fabrice Grosfilley: Hier à ce micro, il y avait Charles Michel qui défendait une baisse des impôts à hauteur de 5 milliards pour créer de l'emploi. Vous y croyez ou pas?


Alexander De Croo: Tout à fait. Je pense qu'on en a besoin.

Fabrice Grosfilley: Donc vous appuyez l'idée du Mouvement Réformateur?

Alexander De Croo: Après de nombreuses réformes d'Etat, je pense qu'il est temps de faire une diminution d'Etat. Parce qu'après chaque réforme d'Etat, l'état devient plsu grand. Aujourd'hui, l'état en Belgique prend 55 % de tout ce qui est créé. C'est beaucoup trop élevé. Dans la plupart des pays, c'est en dessous de 50%. Et donc il faut se fixer une trajectoire et diminuer la charge de l'état. Dans l'économie on voit que c'est un frein pour la croissance économique. Actuellement on sort d'une crise et la question c'est comment on en sort de la manière la plus performante d'une crise.

Fabrice Grosfilley: Peut-on baisser les impôts de 5 milliards sans devoir faire des économies ailleurs, sans avoir des rentrées fiscales ailleurs?

Alexander De Croo: C'est clair qu'on va devoir faire des économies. Des économies ce n'est pas la même chose que des rentrées fiscales. ce que le MR a dit et ce que l'Open VLD soutient à 100%, c'est que la charge fiscale totale doit baisser.

Fabrice Grosfilley: Et donc cela veut dire que les services de l'état doivent baisser aussi pour que cela soit moins cher.

Alexander De Croo: On peut mieux organiser les services de l'état sans en rendre moins.


L'Open VLD veut créer des "flexi-jobs"


Fabrice Grosfilley: Deux sénateurs de l'Open VLD ont présenté hier un projet de flexi-jobs. C'est quoi l'idée?

Alexander De Croo: L'idée c'est qu' il y a des gens qui se disent qu'ils aimeraient travailler un peu plus. Cela peut être pendant le week-end ou juste travailler quelques heures en plus. Donnons à ces gens la possibilité de le faire pour un maximum de 500 euros par mois et avec des charges sociales qui sont assez réduites, qui sont de 125 euros. Aujourd'hui beaucoup de gens se disent qu'ils aiment bien être actifs et qu'ils aiment bien travailler en plus. Mais s'ils le font, puisque la fiscalité est tellement élevée, cela leur rapporte pas grand-chose. C'est un sujet important.

Fabrice Grosfilley: Et donc il y aurait peu d'impôts là-dessus et quasi pas de cotisation patronale?

Alexander De Croo : C'est 125 euros de cotisation patronale.

Fabrice Grosfilley: Cela concerne tous ceux qui sont en contrat à temps partiel et tous ceux qui sont pensionnés. C'est cela l'idée?

Alexander De Croo: Ou même les gens qui travaillent à plein temps. Cela ne concerne pas les chômeurs. Parce qu'on ne va pas donner des allocations sociales à quelqu'un et lui dire qu'il peut travailler à côté.

Fabrice Grosfilley: Ce n'est pas un paradoxe alors qu'il y a autant de jeunes et de chômeurs qui cherchent un emploi d'accorder à des pensionnés ou à d'autres qui ont déjà un boulot de finalement pouvoir faire des heures qui vont être avantageuses pour l'entreprise.

Alexander De Croo: C'est quand même une question de liberté. Il y a des gens qui se disent qu'ils veulent travailler. Pourquoi on leur interdirait? C'est la même chose pour les gens qui sont chômeurs aujourd'hui puisqu'il y a des jobs disponibles puisqu'il y a une demande pour une certaine flexibilité de travail, je ne vois pas pourquoi on interdirait à des gens de le faire.






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